Effets de l’activité physique et des apports nutritionnels chez l’enfant obèse : étude de la croissance osseuse, de la composition corporelle et du métabolisme lipidique.
Soutenue publiquement par Emilie ROCHER le 20 Novembre 2007 à 14h00, Salle 111 – UFR STAPS – Université d’Orléans.
Membres du Jury :
- Dr CL. Benhamou (Directeur de thèse)
- Dr C. Chappard (Co-directrice de thèse)
- Mr D. Courteix
- Mme P. Duché
- Dr T. Thomas
- Dr R. Rizzoli
RESUME
Cette thèse présente trois études distinctes qui nous ont permis d’étudier le statut osseux (par une analyse densitométrique, et macro et microarchitecturale), le profil métabolique et hormonal, ainsi que les effets des apports nutritionnels et de l’activité physique chez l’enfant obèse âgé de 7 à 11 ans.
Dans un premier temps, nous avons étudié ces différents paramètres chez l’enfant obèse en comparaison à l’enfant non obèse. Les principaux résultats ont montré que le squelette de l’enfant obèse était inadapté à l’excès de poids en termes de densité, macro et microarchitecture osseuse. Par ailleurs, les enfants obèses présentaient des valeurs biologiques supérieures de glycémie, tryglicéridémie et leptinémie par rapport aux enfants non obèses. Cette étude a aussi souligné le fait que les enfants obèses étaient plus sédentaires et consommaient moins de calcium que les enfants non obèses.
Ensuite, nous avons étudié de façon randomisée et contrôlée les réponses de l’enfant obèse à un entraînement en endurance de 6 mois. Ceci a montré qu’après l’entraînement, les valeurs de masse osseuse et du métabolisme lipidique n’étaient pas significativement différentes entre les enfants entraînés et non entraînés. Cependant, la géométrie osseuse et la densité minérale osseuse avaient tendance à augmenter de façon plus importante chez les enfants obèses entraînés en comparaison aux non entraînés (non significatif). Cette étude a montré que les taux plasmatiques de leptine et d’adiponectine influencent la réponse du tissu osseux à l’entraînement physique chez l’enfant obèse.
Enfin, nous avons étudié les effets du désentraînement d’une durée de 6 mois dans cette même population. Ces données ont confirmé l’existence d’effets bénéfiques de l’exercice sur le statut osseux de l’enfant obèse, notamment sur l’amélioration des paramètres de géométrie osseuse du col fémoral qui avait persisté après 6 mois de désentraînement.